Pour renforcer davantage la sécurité du patient, le CHEM poursuit ses démarches de prévention des risques.
Le C.I.R.S.
Depuis 2008, le CHEM a mis en place un système informatisé de déclaration des événements indésirables.
Les objectifs du système C.I.R.S. :
- augmenter la sécurité des patients
- promouvoir une culture de l’erreur positive
- sensibiliser le personnel et les médecins aux situations à risques
- identifier au préalable les risques potentiels liés à la prise en charge du patient
- prévenir et réduire les erreurs et les dommages
Suivi des déclarations
Lors des réunions mensuelles, les cas déclarés sont analysés par une équipe multidisciplinaire composée des médecins, du personnel soignant, d’un pharmacien ainsi que d’un représentant de la cellule sécurité et de la cellule qualité. Sur la base des déclarations du système, l’équipe propose des actions correctives et préventives au conseil de direction. L’ajustement du système s’est clôturé en 2014 ; celui-ci avait pour but de mettre en place une gestion décentralisée des actions correctives et préventives et d’assurer la conformité de l’hôpital aux normes de la Joint Commission International.
Le programme qualité national : volet sécurité
Le CHEM participe activement aux groupes de travail nationaux organisés par la Fédération des Hôpitaux Luxembourgeois (FHL). Le programme national 2014 a ciblé, pour le volet sécurité, la sécurité médicamenteuse et l’identitovigilance.
L’identitovigilance
Définie comme un système de surveillance et de prévention des risques liés à l’identification des patients, l’identitovigilance a pris une dimension d’envergure nationale. Ce domaine, initié au Luxembourg en 2013 par le CHEM, a en effet été proposé aux établissements hospitaliers membres de la FHL dans le cadre du programme qualité de 2014. Dès lors, les travaux engagés au sein de la FHL ont permis de définir le cadre nécessaire à une gestion cohérente et pragmatique de l’identitovigilance.
Depuis le début de l’année 2014, les patients hospitalisés sont pris en photo dans le but de minimiser les risques liés à leur identification. La photo du patient, prise lors de son admission et dans le plus strict respect des droits des personnes, est désormais disponible dans des applications telles que le dossier médical informatisé, où l’identité du patient est primordiale.
Le bracelet d’identification a été adapté en fonction des besoins des services et des impératifs de sécurité. De multiples actions ponctuelles ont également vu le jour, démontrant une fois de plus la prise de conscience collective à l’égard de l’identitovigilance et de son influence bénéfique sur la sécurité des patients. L’année 2015 est marquée par l’instauration de formations obligatoires ainsi que par la mise en œuvre d’audits visant à évaluer sur le terrain les bonnes pratiques à respecter en matière d’identitovigilance.
La sécurité médicamenteuse
En 2013, le CHEM a participé au groupe national de préparation de l’auto-évaluation multidisciplinaire, sur la base des outils Inter Diag pour les unités de soins et ArchiMed pour les pharmacies hospitalières. Conformément aux objectifs du programme incitant qualité 2014 et à la méthodologie retenue, le CHEM a réalisé l’audit du circuit des médicaments dans toutes les unités de soins stationnaires ainsi que dans sa pharmacie.
L’objectif de cette évaluation était d’obtenir une image fidèle du circuit du médicament, un processus complexe comportant de nombreuses étapes à risques et dans lequel interviennent de nombreux acteurs, dans le but de repérer les potentiels d’amélioration.
À l’issue de cette évaluation, le groupe de travail a proposé un plan d’actions visant à sécuriser la prise en charge médicamenteuse pour l’année 2015.
Les actions prioritaires retenues au niveau national sont la mise en place d’un système de déclaration et d’analyse des erreurs. Le principe est de faire bon usage de l’erreur : il s’agit de rechercher des causes et non des coupables. Tout professionnel de santé constatant une erreur ou l’imminence d’une erreur liée à l’utilisation d’un médicament sera invité à déclarer cet incident. Après anonymisation des données, une analyse collective multidisciplinaire permettra de mettre en place des actions correctrices et/ou préventives en vue d’éviter que ces erreurs ne se reproduisent. Un suivi des actions menées sera assuré par le service qualité - gestion des risques.
La seconde thématique validée par la commission d’évaluation de la FHL concerne les médicaments à haut risque, qui ne sont pas nécessairement liés à des incidents plus fréquents, mais qui, en cas d’erreur, ont la particularité d’entraîner des conséquences extrêmement graves pour les patients. Tout au long de l’année 2015, des actions de sécurisation sont menées pour quatre classes de médicaments à haut risque : les insulines, les anticoagulants, les stupéfiants et les électrolytes concentrés.