Depuis l’initiation du projet institutionnel « Système de gestion des antibiotiques » au CHEM en 2012, médecins, microbiologistes, hygiénistes et pharmaciens collaborent au sein de groupes de travail afin de mettre au point des mesures permettant de freiner cette évolution.
Face à la hausse des résistances, le GOPA (groupe d’organisation pilotage antibiotique), composé d’un microbiologiste, d’un infirmier hygiéniste et de pharmaciens, a pour mission d’élaborer annuellement les statistiques relatives à l’évolution des germes sentinelles, aux résistances aux antibiotiques et à la consommation d’antibiotiques. Réalisées sur la base d’indicateurs définis pour le CHEM dans son ensemble et en détail pour ses différents services, ces statistiques indispensables pour mesurer l’évolution des résistances et des habitudes de prescription permettent de réaliser une analyse plus différenciée. Elles permettent de mettre au point des initiatives d’amélioration ou de correction et de se situer par rapport aux données de l’EARS (European Antimicrobial Resistance Surveillance) et de l’ESAC (European Surveillance Antibiotic Consumption), ainsi que par rapport à la consommation des hôpitaux allemands faisant partie du projet ADKA-RKI.
Méthodes d’amélioration, le deuxième pilier du plan d’action
Depuis 2014, le CHEM est soutenu par un consultant externe qui, en sa qualité de médecin, de microbiologiste et d’hygiéniste, a pour mission de soutenir le GOPA et le CPA (comité de pilotage antibiotique) dans l’analyse des résultats et dans le développement de méthodes d’amélioration.
L’année 2014 a surtout été marquée par l’instauration du nouveau processus de prescription de l’antibioprophylaxie, dont l’objectif est de garantir la programmation/prescription de la prophylaxie dès la réservation de l’intervention. Après une révision des protocoles de l’antibioprophylaxie selon des recommandations internationales, ce nouveau processus devrait garantir au maximum le respect de l’administration unique de l’antibiotique avant l’intervention, ce qui contribuera à préserver son efficacité dans les traitements curatifs.
Une autre démarche importante a été mise en œuvre en 2014, à savoir la planification de la révision des « recommandations internes de traitement curatif ». Celle-ci vise à attirer l’attention des médecins prescripteurs sur les molécules à utiliser en priorité et à souligner l’incidence défavorable de certaines classes d’antibiotiques sur le développement de résistances et d’infections au Clostridium difficile. Ce travail aboutira en 2015 à la publication des « recommandations actualisées de traitements antibiotiques ».