Dès 2010, le CHEM s’est intégré au projet national d’un recueil de données médicales, afin de répondre aux objectifs européens et nationaux, mais aussi dans la perspective de mieux connaître sa propre activité. En 2013, le CHEM a recruté un médecin DIM (département d’information médicale) chargé de mettre concrètement en place un recueil de données médicales selon les règles définies par la CCDH (Commission consultative de la documentation hospitalière). Le médecin a rapidement été secondé par une assistante de l’information médicale (ADIM). Les derniers mois de 2013 ont été consacrés à la formation à cette nouvelle discipline hospitalière, à l’analyse de faisabilité sans modification majeure des pratiques en cours et au développement d’outils spécifiques de saisie et de codage des séjours avec l’aide du service informatique.
Ainsi, dès le début 2014, le CHEM a participé de manière active à la phase de test de la documentation hospitalière : 7 médecins volontaires ont accepté de participer au codage des diagnostics et des actes réalisés au cours des séjours de leurs patients.
Pour chaque séjour, les médecins ont noté et codé la pathologie médicale ayant motivé la prise en charge du patient, mais aussi ses pathologies chroniques ainsi que les pathologies survenues au cours du séjour. Le DIM s’est appuyé sur les renseignements médicaux fournis par les médecins dans le dossier hospitalier. Tous les actes réalisés au cours d’un séjour ont ainsi pu être repérés et soit codés directement par le médecin du patient à l’aide d’un logiciel d’aide au codage, soit saisis par le DIM.
1047 séjours encodés lors de la phase de test
1047 séjours ont été codés durant cette phase de test (de janvier à mai), ce qui a permis de confirmer la faisabilité du projet au niveau national et de déceler les difficultés techniques rencontrées par les hôpitaux. Le développement de la documentation hospitalière au sein du CHEM s’est poursuivi avec l’arrivée de nouveaux ADIM et la participation de nouveaux médecins au codage. À la fin de l’année 2014, le DIM comptait 3,75 ADIM et avait effectué le codage de tous les séjours des patients de 18 médecins du CHEM.
Au total, les diagnostics et les actes de 15 % des hospitalisations réalisées au CHEM en 2014 ont été codés selon les règles luxembourgeoises. À partir des données saisies, le DIM a pu établir des premiers tableaux d’analyse des activités médicales et répondre à la demande de certains médecins désireux de mieux appréhender leur propre activité.